Le step a été conçu par les Marins au départ (éducation à la marche cadencée) et réadapté pour la rééducation post traumatique du genou. C’est en 1986 que cette activité deviendra populaire grâce à Gin Miller qui se remet d’une blessure au genou en utilisant une caissette en bois qui deviendra le step.
Il s’agit d’une activité cardiovasculaire cadencée entre 120 battements par minute et 135 bpm afin de maintenir un rythme aérobie progressif, une heure de step équivaut à environ 12 km de course modérée et permet de bruler 450 calories environ.
Cette activité cible notamment le cœur et les membres inférieurs (mollets, cuisses, fessiers) qu’elle permet de tonifier ainsi qu’un engagement abdominal constant pour maintenir une posture correcte du buste.
Correctement réalisée, cette pratique est donc bénéfique pour le corps physique mais pas que…
En effet, elle stimule les hémisphères droite et gauche du cerveau, assurant une optimisation de la coordination, de la mémoire et de la psychomotricité, retardant les effets du vieillissements prématurés.
Il a été démontré aussi, dernièrement que le rythme binaire de l’activité aurait des vertus semblables à celles observées dans la pratique de l’EMDR pour libérer des traumatismes enfouis.
Au départ les seuls susceptibles de mener à bien l’enseignement des cours de step étaient les professeurs disposant d’un diplôme BEMF (brevet d’état des Métiers de la forme) ou DEUST métier de la forme), ainsi que EGDA (ayant disparu du marché). Ces derniers étaient formés à la musicologie, psychopédagogie et psychomotricité vitales à la pratique du step.
Ces professeurs surnommés les « freestyle » dans le métier pouvaient donc créer leurs propres chorégraphies et les enseigner sans rupture de rythme (respect strict des BPM) ni traumatismes physiologiques (pas de descente en avant entre autre), leurs chorégraphies étaient longuement testées sur eux-mêmes et collègues avant d’être proposées.
Devant l’engouement de la discipline, on a vu de plus en plus n’importe qui enseigner la discipline sans la rigueur intrinsèque car malheureusement les seuls à contrôler nos activités de sport-santé est la DRDJS que l’on ne voit que rarement et trop peu sur le terrain.
Les conséquences ne se sont pas faites attendre et l’activité a subi une critique sévère due aux amalgames fait entre les enseignants n’ayant pas forcément des parcours semblables de formation.
Le concept Les Mills a vu le jour en 1990 afin de redynamiser les salles de fitness et attirer une clientèle plus large et faire venir la clientèle masculine dans les cours collectifs.
Le Body Step a été créé dans les années 2000. C’est une bonne activité de préparation physique mais qui a laissé de côté le côté fun et la pédagogie personnelle de l’enseignant. L’activité est attractive car sur des musiques superbement réalisées et bien pensé, notamment pour les professeurs non ou peu formés au départ à l’activité du step, l’activité demeure, elle, sécure car très cadrée avec des chorégraphies et musiques imposées.
Il est important de savoir que cette activité était à la base supervisée par des kinésithérapeutes spécialisés en traumatologie formateurs à l’Insep, lors des formations BEMF ET DEUSTMF. Cette discipline peut donc être fortuite et adaptée dans certains cas pour des personnes souffrant des genoux et du dos dans le cadre d’un accompagnement individualisé et adapté.
Non le step n’est donc pas à diaboliser bien au contraire !
Il demeure l’un des mes outils favori pour la rééducation et entrainement lorsqu’il est dispensé avec conscience et rigueur (et formation préalable requise bien entendu) !
Je serais heureuse de vous le faire découvrir, je suis presque certaine que vous en serez rapidement « addict » !